La chasse aux sans-papiers : un nouveau pas franchi
La baisse dans les sondages, les résultats catastrophiques des élections conduisent Nicolas Sarkozy à accentuer le côté droite nationale de sa politique. Dernier exemple, relevé par le Canard Enchaîné, l’interpellation systématique des sans papiers frappaient d’une obligation de quitter le territoire qui se présente à la préfecture pour régularisation. Un bon moyen pour les encourager à la régularisation !
Dans une note de la préfecture des Hauts-de-Seine, il est demandé d’interpeller systématiquement tous ceux qui, frappaient d’une obligation de quitter le territoire, se présentent "spontanément". Cette mission est prioritaire : "nous avons une obligation de résultat" et les agents de la préfecture sont appelés à appliquer les instruction avec un "zèle particulier". Au guichet d’accueil les agents la consigne est : prendre le passeport des étrangers, lui faire prendre place dans la salle d’attente puis appeler le chef de la section éloignement, enfin l’interpellation devra être réalisée en "cabine fermée" pour éviter tout risque de scandale.
Le piège est parfait car, les naïfs ayant eu connaissance, grâce à quelques affaires très médiatisées, de cas de régularisation se présentent en préfecture. Outre un mélange des genres dangereux, les problèmes de cette méthode sont premièrement d’attraper les sans papiers qui pensent pouvoir être régulariser, c’est-à-dire ceux qui sont le mieux insérés professionnellement et socialement, deuxièmement de pousser les sans papier à ne plus demander de régularisation. Bienvenu en Sarkoland ! Vive la politique de civilisation ! Mais que ne ferait-on pas pour reprendre une grande ville à la gauche avec le soutien passif du front national ?
En Seine et Marne, où des procédures similaires sont appliquées, un étranger envoyé en rétention a été libéré pour "interpellation déloyale".