La chasse aux sans papiers s'intensifie
Le Ministre de l'Identité Nationale recevait le mercredi 12 septembre une vingtaine de préfets qui n'avaient pas atteint leurs objectifs d'expulsion de sans-papiers: "une simple réunion de travail et de mobilisation" pour améliorer leurs résultats "en termes de reconduites à la frontière", d'après les services du ministère.
Pour atteindre cette objectif, le directeur de la gendarmerie a bâtit un plan d’actions :
- Création d’une cellule spécialisée par département constituée d’effectifs ayant une motivation dans ce domaine.
- Prise de contact avec les bureaux des étrangers dans les préfectures, les inspections du travail, les bailleurs sociaux et les associations d’aides.
- Réorienter l’activité des unités territoriales et de sécurisation des transports.
- Rappels des réservistes.
Cela ressemble à une guerre et tous les coups sont permis, ainsi :
- Au collège Utrillo, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, la police arrête des parents en se faisant passer pour le collège.
- Les gendarmes les placent en garde à vue une famille Moldave et leur bébé de trois semaines qui avait demandé l’asile politique. Ils sont ensuite conduits dans un centre de rétention près de Rennes. Le lendemain, le juge des libertés et de la détention décide leur remise en liberté, estimant qu’il y a eu “traitement inhumain et dégradant”. C’est l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme. Le préfet fait appel de cette décision. Saisie en urgence, le 23 octobre, la Cour d’appel de Rennes a rendu son arrêt, qui confirme la décision du juge.
- A Lyon, une association qui accueille les prostituées a été priée de "balancer toutes les clandestines".
Rafle à Belleville - 20 juin 2007
envoyé par videodreamer
Rafle rue Rampal : vue d'en haut
envoyé par Vincent_de_Belleville
Tous cela crée un malaise chez les forces de l’ordre. C’est sans doute le souvenir de leur participation à des rafles qui les amènes aujourd’hui à se poser des questions.
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