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de Droite et Anti-Sarkozy
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30 mars 2008

Rigueur, la sémantique gouvernementale

Alors que le gouvernement vient, enfin, de revoir à la baisse ses hypothèses de croissance pour 2008 et que l’on découvre que le déficit 2007 est supérieur aux estimations malgré les bons résultats de l’assurance chômage, le gouvernement continue de nier tout plan de rigueur. Vérité ou sémantique ?


Face à la tempête qui s'abat sur l'économie mondiale, le gouvernement va devoir prendre des mesures. Mais les caisses étant vides et l’état en faillite, sans remise en cause du paquet fiscal, une seule solution la rigueur. Après des mois de déni, le gouvernement commence à préparer les français : la croissance sera inférieure aux prévisions, mais le chiffre avancé reste supérieur aux prévisions des économistes. Le gouvernement a aussi décidé de geler 7 milliards dans le budget 2008, mais les cadeaux de campagne ont déjà bien entamé cette somme. Avec ce scénario optimiste, le déficit de la France pour 2008 devrait atteindre 2,7% du PIB soit contraire à nos engagements.

Rigueur

Source: Pancho, Le Monde

Le gouvernement va devoir aller plus loin. Ce n'est pas encore un plan de rigueur mais le principe de réalité reprend ses droits sur les choix budgétaires. "On va tailler dans les réformes sociales type RSA de manière à les rendre compatibles avec un budget de crise", confirme un député de la majorité, proche du premier ministre. Le gouvernement ne voulant pas, ne pouvant pas revenir sur le paquet fiscal, les premières victimes de ce plan de crise seront les défavorisés. Trois lois sont dans le collimateur :

  • le revenu de solidarité active (RSA) promu par le haut-commissaire Martin Hirsch,
  • la loi sur le logement de la ministre en charge, Christine Boutin,
  • la loi pénitentiaire de la garde des Sceaux, Rachida Dati.

Le RSA, censé faire franchir le seuil de pauvreté aux personnes qui reprennent un emploi, devait être généralisé en 2009, après l'adoption d'une loi fin 2008. Or Bercy, tousse devant la note annoncée, entre 2 et 3 milliards d'euros, et le ministre du budget, Eric Woerth, a insisté sur la nécessité "d'intégrer les contraintes techniques et budgétaires" et a indiqué que le projet était "sur la table". Autre signe alarmant, lors de son allocution au conseil des ministres du 19 mars, Nicolas Sarkozy n'a pas mentionné le RSA dans la liste des chantiers prioritaires du gouvernement. En fait, Matignon réfléchirait à l'étalement sur trois ans (2009-2011) de la généralisation du dispositif.

Le logement, selon Mme Boutin, ministre du logement, le pays affronte une crise aiguë et doit rendre applicable la loi Dalo. Pour se faire elle travaillait sur "un projet de loi de mobilisation pour le logement. " Or, elle vient d'apprendre que son texte pourrait ne pas être examiné au Parlement lors de la session qui s'ouvre.

La loi pénitentiaire, versant humaniste de textes répressifs et initialement annoncé pour l'automne 2007, est aujourd'hui jugé moins prioritaire. Il n'est toujours pas finalisé et reste soumis à des arbitrages interministériels, car il requiert des crédits en provenance des ministères du budget, de la santé et du travail. Après une présentation partielle du projet aux syndicats, en février, une nouvelle présentation devait avoir lieu, vendredi, dans le cadre d'un comité technique paritaire ministériel, mais aucun nouveau texte ne leur sera soumis.

D’autres réformes vont dans le même sens. Par exemple, l’allongement à 41 ans de la durée de cotisation pour la retraite n’est pas là pour permettre, obliger les français à travailler plus dans la mesure où la France à un taux d’emplois pour les 55-64 ans parmi les plus bas d’Europe mais pour payer des retraites plus basses.

Plan de rigueur ou plan de crise, peu importe la sémantique, le résultat sera le même pour les français : travailler plus pour ne pas gagner moins pour les plus chanceux et toujours moins (de travail et de salaire) pour les autres ! Ce n’est pas seulement en changeant de comportement que notre omniprésident bling-bling retrouvera sa popularité.

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Commentaires
T
Les restrictions budgétaires imposées aux administrations de l’état<br /> ainsi qu’aux aides sociales ne s’appliquent pas aux services de la<br /> présidence de la république<br /> <br /> <br /> http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20090616.OBS0779/les_depenses_de_lelysee_ont_explose_en_2008.html<br />
de Droite et Anti-Sarkozy
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