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de Droite et Anti-Sarkozy
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17 février 2008

Traité européen : succès ou échec ?

Nicolas Sarkozy met en avant ses succès européens pour essayer de remonter sa popularité. La réalité est beaucoup plus contrastée et la France n’est pas de retour dans le concert européen, et la situation pourrait se détériorer encore. Les faits :


Pour débloquer l'Union européenne, embourbée depuis les non français et néerlandais de 2005, Nicolas Sarkozy a proposé, pendant sa campagne, de faire ratifier par voie parlementaire un traité simplifié. C’est faite depuis le 14 février. Mais ce texte, pour l'essentiel, ne fait que reprendre la "Constitution" rejetée il y a trois ans en enlevant les avancées du texte sans toutefois gommer ce que les français rejetés... L'impression désagréable qui reste de tout cela, c'est que le pouvoir, considérant que les Français avaient "mal voté", s'est passé de leur avis.

C'est cet épisode que le Président a voulu solennellement conclure dimanche, dans son adresse télévisée aux Français : "Par ce succès, car c'est un succès, la France est de retour en Europe. Elle y a retrouvé son influence, sa capacité à faire valoir son point de vue, ses valeurs et le rôle moteur qui avait toujours été le sien par le passé." Les médias ont plutôt été peu critiques sur l'ensemble de la manœuvre, pourtant, l'épisode du "référendum confisqué" a fatalement aggravé la relation entre le citoyen et ceux qui le représentent, et ce d’autant plus que le même Président avait dit "A chaque grande étape de l'intégration Européenne il faut solliciter l'avis du peuple." ; il laisse des traces.

Nicolas Sarkozy lui même est conscient que la partie européenne va être, pour lui, l'une des plus dures à jouer : "Rien ne serait plus dangereux que de faire comme si rien ne s'était passé, comme si tout pouvait continuer comme avant. Maintenant que l'Europe peut décider, le problème est de savoir ce qu'elle veut."

Or, comme le constate des ministres, Nicolas Sarkozy ne prend pas le bon chemin :

  • Jean-Pierre Jouyet considère que "Si vous cherchez à défendre vos intérêts nationaux dans le cadre d’une présidence vous risquez de ne pas atteindre vos objectifs, comme l’ont montré les présidences britanniques ou allemandes, et vous n’avez pas le soutien de l’ensemble de vos partenaires". Et d’ajouter "Une bonne présidence de l’Union Européen est une présidence qui est au service de l’intérêt général européen." Or, comme Nicolas Sarkozy l’a annoncé aux pêcheurs, il compte faire exactement le contraire !
  • Christine Lagarde qui entend à chaque réunion européenne que la France est "la mauvaise élève de l’Europe" a, elle aussi, fait part de son effarement après les dernières propositions de notre omniprésident (quotas de pêche, subvention de l’état à ArcelorMittal) : "Il y a un seuil de fantaisies au-delà duquel nous ne sommes plus audibleà Bruxelles." 

De plus, son image en Europe, déjà détériorée, se dégrade plus tous les jours. Les derniers en date :

  • Le très sérieux FT titre sur l'aspect bling-bling de Nicolas Sarkozy et n'hésite pas à parler de traits de caractère ternissant l'image de la fonction présidentielle. Pour le quotidien britannique, les efforts que Nicolas Sarkozy "pourrait faire pour tenter de corriger le tir risquent simplement de le pousser à plus de populisme".
  • L'IHT se concentre sur la femme du président français et son interview dans L'Express. Carla Bruni chercherait à gommer son image de croqueuse d'hommes.
  • Pour El Pais, Nicolas Sarkozy est malade. Son ego souffrirait d'une "hypertrophie probablement irréversible". Le journal entrevoit un isolement du président "qui ne peut le mener qu'à la colère ou à la mélancolie".

Enfin, le projet d’Union Méditerranéenne proposé par Nicolas Sarkozy est rejeté. Angela Merkel ne veut pas en entendre parler car elle la considère de nature à compliquer sérieusement la vie. Ce projet est "une véritable pomme de discorde avec nos partenaires européens" constate J.P. Jouyet : "A donner l’impresion de vouloir privilégier une union sur une autre, nous aurons beaucoup demal à conserver la crédibilité de la présidence française."

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Commentaires
C
Et une fois encore on passe pour des guignols qui ont élus un voyou, nous sommes la risée du monde et de l'Europe, que va t'il encore nous pondre demain comme mesure burlesque...<br /> C'est effroyable d'avoir mis un irresponsable au commande du pouvoir Français, après son culte de la dictature à Neuilly, aurons nous encore le droit de débattre sur internet, j'en doute...
de Droite et Anti-Sarkozy
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