Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
de Droite et Anti-Sarkozy
Derniers commentaires
20 octobre 2007

Le retour du mot Rafle : un mot qui dit bien la déshumanisation

Le président de la Ligue des droits de l'homme considère que "il y a un moment où il faut nommer les choses pour ce qu'elles sont." N’en déplaise à la droite nationaliste qui nous gouverne qui a du mal à accepter d’être mise face à la réalité de ses actes.


Des associations de soutien aux sans-papiers n'hésitent plus à utiliser le mot "rafle" pour dénoncer les opérations policières dans les quartiers à forte concentration étrangère, à la sortie des métros, sur les lieux de rendez-vous ou bars fréquentés par des immigrés. Désignation d'individus indésirables, convocations-pièges dans les préfectures, interpellations à domicile : pour l'anthropologue Emmanuel Terray, il n'y a certes pas déportation vers les camps de la mort comme en 1942, mais "si l'on regarde l'attitude de la police française, les similitudes apparaissent."

Pour l'historien spécialiste du fascisme, Pierre Milza, "il n'est pas abusif de parler de rafle", mais la rafle du Vel'd'Hiv' a condamné le mot. (...) Il ne peut être aujourd'hui utilisé qu'avec beaucoup de parcimonie." S'ils affirment utiliser, les associations et comités de soutien aux sans-papiers se défendent de tout parallèle avec les finalités politiques des années 1940. "Il faut raison garder et ne pas abuser des parallèles historiques", reconnaît le président de la Ligue des droits de l'homme.

Le député Etienne Pinte (UMP, Yvelines) ne s'est jamais privé de dénoncer ouvertement la "déshumanisation" du traitement des migrants, allant jusqu'à parler de "chasse à l'homme". Mais pour lui, le mot rafle relève de l'interdit. "Pendant la guerre nous étions dans un contexte de délation, de Shoah. Cela n'avait rien à voir, insiste-t-il, avec la chasse à l'homme à laquelle on assiste aujourd'hui pour que les préfets puissent remplir leurs quotas" d'expulsions.

Le mot "rafle", a une double définition moderne : "Arrestation massive opérée à l'improviste par la police dans un lieu suspect" et "arrestation massive de civils préalablement réunis afin de les interner, de les déporter", avec pour exemple "la rafle du Vel'd'Hiv'" de 1942.

Ce que le gouvernement fait aujourd’hui est bien entre ces deux notions :

  • souvent avant de renvoyer les étrangers chez eux on les regroupe dans des zones dites d’attente ou dans des centres administratifs de rétention ;
  • expulser et déporter sont synonymes.

Aussi, d’un point vu linguistique l’utilisation du mot est parfaitement adaptée. Par ailleurs, même si la finalité est différente des rafles de la seconde guerre mondiale, nous sommes aujourd'hui face à des comportements inhumains qui poussent les victimes à des actes de désespoir extrême* comme les faits divers fréquents le montre. Il est donc légitime d’utiliser le mot aujourd’hui et le principe de parcimonie est bien respecté.

Voir "Sans-papiers : des défenestrations plus ou moins télégéniques" sur @rrêt Sur Images

Publicité
Commentaires
B
QUELLE LEVÉE DE BOUCLIERS POUR LE MOT RAFLE !! DES CHOSES FORT ÉTRANGES ONT ÉTÉ PRONONCÉES QUI AURAIENT - ELLES - LARGEMENT JUSTIFIÉ UNE TELLE LEVÉE DE BOUCLIERS MAIS N'ONT PAS SUSCITÉ AUTANT DE CRITIQUES. <br /> <br /> Il sera amusant de comparer en COMPTANT le nombre d'articles et commentaires critiques des médias les plus écoutés et lus - lorsque cette vicieuse campagne de mégotage sera terminée, contre l'usage du mot "rafle", parfaitement adapté au contexte, et le nombre de commentaires et d'articles critiques dans les médias contre l'expression "NUIT DE CRISTAL" exploitée à des fins politiques par FINKIELKRAUT, grrrrrrand philosophe chéri par Sarkozy.<br /> <br /> <br /> L'USAGE DU MOT RAFLE DANS LE CONTEXTE DONT IL EST QUESTION N'EST ABSOLUMENT PAS IMPROPRE, BIEN AU CONTRAIRE. IL S'AGIT d'UN TERME UTILISÉ POUR UN CERTAIN TYPE D'INTERVENTION POLICIÈRE, QUI N'A JAMAIS ÉTÉ ABANDONNÉ , DONT L'USAGE EST BANAL ET LARGEMENT ANTÉRIEUR À L'ÉPOQUE DE VICHY. <br /> <br /> SEULS DES FLICS OU DES WOULD-BE FLICS DE LA PENSÉE ET DE LA LANGUE PEUVENT PRÉTENDRE VOULOIR RÉGULER L'USAGE DU MOT "RAFLE". <br /> <br /> COMPARONS L'USAGE TOUT À FAIT CONFORME DU TERME "RAFLE" À LA MANIPULATION DE L'EXPRESSION "NUIT DE CRISTAL", TERME UTILISÉ PAR FINKIELKRAUT POUR ÉVOQUER UN CRIME RACISTE COMMIS PAR UN DÉLINQUANT CONTRE UN JEUNE JUIF. <br /> <br /> RAPPEL : <br /> LA NUIT DE CRISTAL (1938) A SUIVI L'APPLICATION DE 150 MESURES ANTIJUIVES PRISES ET D'UNE MULTITUDE DE DISCOURS VIOLENTS CONTRE LES JUIFS PRONONCÉS PAR UN PARTI UNIQUE À LA TÊTE DE L'ÉTAT. <br /> <br /> LE BILAN DU RÉGIME NAZI AVANT 1938 EST LE SUIVANT : IL A "RÉUSSI À STIMULER LES GRANDS TRAVAUX, À RELANCER L'AIDE AUX ENTREPRISES AGRICOLES, IL A FIXÉ LA DURÉE DU TRAVAIL, LE TAUX DE SALAIRE, LA MARGE BÉNÉFICIAIRE DES ENTREPRISES, A SURVEILLÉ LES LOGEMENTS DES TRAVAILLEURS, LEUR A ASSURÉ DES LOISIRS. LE CHÔMAGE A DIMINUÉ CONSIDÉRABLEMENT. <br /> <br /> DIABLE ! <br /> <br /> QUEL PEUT ÊTRE LE RAPPORT EN UN CRIME RACISTE COMMIS PAR UN DÉLINQUANT ET LA "NUIT DE CRISTAL", CRIME DE MASSE COMMIS PAR UN PARTI À LA TÊTE D'UN ÉTAT, DISPOSANT D'UN APPUI FINANCIER CONSIDÉRABLE D'UNE PARTIE DE LA FINE FLEUR DES PATRONS D'INDUSTRIE ALLEMANDS (ON VERRAIT MAL COMMENT LE RÉGIME NAZI AURAIT PU PRODUIRE LES MESURES SUSMENTIONNÉES SANS CET APPUI FINANCIER, MESURES QUI ONT PERMIS AU RÉGIME NAZI DE DEMEURER POPULAIRE, DE DURER ET ENFIN, DE POURSUIVRE SA MARCHE VERS LES MASSACRES GÉNÉRALISÉS). <br /> <br /> FINKIELKRAUT A SON PROGRAMME. IL MANIPULE DÉLIBÉRÉMENT UN TERME QUI DÉSIGNE - EXCLUSIVEMENT - UN FAIT HISTORIQUE ET DATÉ ET UN CRIME D'ÉTAT. <br /> <br /> SUR LE TERRAIN DE L'ABUS DE LANGAGE ET DE LA MANIPULATION DE CITATIONS, FINKIELKRAUT EST CHAMPION TOUTES CATÉGORIES. HÉLAS, LA FRANCE COMPTE QUELQUES-UNS DE CES TRISTES SIRES, TRÈS DIFFICILES À BATTRE DANS LA SPÉCIALITÉ « MANIPULATION LINGUISTIQUE ET « CITATOIRE »,. <br /> <br /> <br /> SEULS DES ESPRITS TRAVAILLÉS PAR LE FANATISME POLITIQUE PEUVENT PRÉTENDRE QUE LE TERME "RAFLE" RENVOIE EXCLUSIVEMENT AUX RAFLES DU VEL D'HIV. <br /> <br /> <br /> TRÉSOR DE LA LANGUE FRANÇAISE <br /> 1828-29 « arrestation en masse faite à l'improviste » (VIDOCQ, Mém., t. 2, p. 101); 4. a) 1680 « filet de pêche à plusieurs entrées » (RICH.); b) 1680 « filet à double maille, pour prendre les oiseaux » (ibid.). Empr. au m. h. all. raffel « instrument pour racler le feu » (FEW t. 16, pp. 653-654). Fréq. abs. littér.: 48. Bbg. QUEM. DDL t. 30. <br /> <br /> B. Arrestation massive opérée par la police à l'improviste. Synon. descente* (de police), coup de filet* (fam.), razzia (vieilli). Rafles de prostituées sur la voie publique; la police opère des rafles; être pris, ramassé dans une rafle; les rafles de la Gestapo. Alexis fut expédié à Saint-Pétersbourg. Là, il fut ramassé au bout de deux jours (...) dans quelque rafle, et jeté en prison (G. LEROUX, Roul. tsar, 1912, p. 121). Un jour où il avait été pris dans une rafle, car il aimait les filles, mon père lui avait évité le poste (GIRAUDOUX, Bella, 1926, p. 96):
de Droite et Anti-Sarkozy
Publicité
Publicité